La santé naturelle attire de plus en plus depuis quelques années, et le contexte actuel renforce cette préoccupation. Nombreux sont ceux qui veulent aujourd’hui donner un autre sens à leur vie professionnelle en se formant à la naturopathie.
Le naturopathe, un éducateur de santé
La naturopathie fait partie des approches de la santé dites complémentaires au même titre que la réflexologie, l’acupuncture ou l’ostéopathie. Elle fait la synthèse des méthodes naturelles de santé et accorde une importance fondamentale à la vision globale de l’individu. Le rôle du naturopathe est de conseiller dans des domaines variées (alimentation, gestion du stress, hygiène de vie…). C’est avant tout un éducateur de santé qui accompagne de façon individualisée les personnes qui souhaitent devenir plus autonomes et responsables de leur santé.
De nombreuses écoles et des niveaux disparates
Le constat est que les pratiques professionnelles diffèrent selon la formation reçue. Les écoles fleurissent un peu partout en France, alors même que le métier de naturopathe n’est pas encore reconnu officiellement (ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays). On peut par conséquent s’interroger sur la qualité de ces formations : débouchent-elles réellement sur des niveaux de compétences équivalents ? Quid des tarifs, du volume horaire de la formation, du format des cours (à distance ou en présentiel) … ? Au moment de choisir son école il faut faire le bon choix.
Vous trouverez de nombreuses formations en ligne mises en avant sur les moteurs de recherche et il faudra bien étudier l’offre pour éviter les mauvaises surprises et se retrouver seul avec quelques polys pour quelques centaines d’euros. Les propositions trop alléchantes seront le plus souvent insuffisantes pour faire de vous un professionnel compétent.
La FENA (Fédération française des écoles de naturopathie) avec ses huit écoles affiliées permet de faire une première sélection. Cette fédération a pour objectif de garantir un tronc commun sur les matières considérées comme essentielles, c’est donc un gage de sérieux. Dès lors ces formations ont un coût, qui varie entre 10000 et 15000 euros. Il n’est pas exclu que des écoles extérieures à la FENA proposent un cursus de qualité, mais il faudra alors voir au cas par cas.
Les critères pour faire son choix
Quelle que soit l’école visée, voici les principaux critères à considérer :
Vigilance sur le volume des cours : 1200 heures au minimum (équivalent Licence – Bachelor). C’est le choix des écoles de la FENA. Certaines proposent beaucoup plus.
Tarif en lien avec le nombre d’heures de cours effectives en face-à-face (cours théoriques et pratiques). Ce n’est pas toujours indiqué clairement, les heures réellement délivrées en cours étant souvent mélangées avec les heures de travail personnel et les stages à l’extérieur. Certaines formations seront attractives en tarif mais proposent en fait peu d’heures en face à face, certaines matières comme les sciences fondamentales ou les techniques de bilan seront alors souvent sacrifiées. Au total, le tarif rapporté au nombre d’heures de cours n’est pas si attractif et la formation sera incomplète, ne permettant pas de démarrer son activité dans de bonnes conditions.
L’équipe de formateurs : 2 ou 3 formateurs pour tout le cursus n’est vraiment pas l’idéal. Une équipe de formateurs suffisamment nombreux garantit une pluralité des points de vue, une ouverture, et surtout une expertise des formateurs dans les domaines qu’ils enseignent. La dynamique et l’investissement de l’équipe pédagogique sont aussi des points forts.
Le réseau : FENA, réseau d’anciens étudiants, contacts entre l’école et ses anciens, newsletter, offres d’emploi relayées par l’école… Tous ces points sont nécessaires pour une installation réussie et pour bénéficier d’opportunités même longtemps après la fin de la formation.
Les cours et leur répartition dans le cursus : c’est le cœur du sujet. Les écoles ne font pas toutes les mêmes choix et ce point est donc essentiel pour assurer ses compétences à l’issue du cursus. On y trouvera aussi l’identité de chaque école, ses spécificités, certaines choisissant d’appuyer telle ou telle discipline.
- Incontournable pour être prêt à consulter dès la fin du cursus : le nombre d’heures consacrées à la méthodologie et à la pratique de la consultation (hors stages professionnels à l’extérieur). 10 jours dans le cursus est un minimum.
- Une évidence pour le sérieux de la profession : le nombre d’heures consacrées aux sciences fondamentales. Des bases solides en anatomie, physiologie, et pathologie sont requises et leur enseignement prend du temps pour que ces bases soient intégrées. Dans une perspective de médecine intégrative le naturopathe sait ainsi quand passer la main et peut dialoguer avec les médecins et les paramédicaux, en toute complémentarité.
- Des heures consacrées à la psychologie, essentielle à la relation d’aide et au praticien pour trouver sa place en consultation.
- Les techniques manuelles comme les massages ou la réflexologie, ou encore les pratiques corporelles comme la relaxation, la respiration, l’activité physique… Ces matières sont toutes fondamentales pour la pratique du naturopathe en cabinet et elles ne sont pas toujours enseignées. Il faut donc parfois compléter son cursus ailleurs.
- La place de la phyto et de l’aromatologie : outils précieux du naturopathe, le respect du cadre légal limite cependant la pratique en cabinet. Il est donc indispensable que des heures soient consacrées à ces matières, à condition que cela ne se fasse pas au détriment des matières fondamentales.
- Certaines écoles feront ensuite le choix de proposer des matières qui leurs sont spécifiques, une ouverture holistique, des techniques particulières…
En présentiel ou à distance ? A distance semble pratique à première vue, permettant de s’organiser comme on le souhaite. Dans la pratique il est souvent difficile de se motiver pour travailler tout seul, le lien pédagogique avec les formateurs est ténu voire absent. Mais le principal bémol est surtout la perte des échanges entre les étudiants qui sont moteurs dans la progression tout au long du cursus. Il est à noter qu’aucune école agréée par la FENA (Fédération française des écoles de naturopathie) ne propose de cursus à distance.
Le format du cursus : c’est un critère important pour trouver le rythme qui convient à votre vie professionnelle et personnelle.
- En week-end : ces cursus ont l’avantage de laisser le temps d’intégrer les connaissances, de pratiquer, et cela permet de travailler à côté. Le principal inconvénient est la durée du cursus, 2, 3 voire 4 ans selon le nombre de week-ends par mois cela fait peu faire long cependant.
- En semaine : cela permet une meilleure immersion dans la formation, le cursus est plus court (de 12 à 18 mois selon le nombre de jours par semaine), et la vie de famille le week-end est préservée. Il peut par contre être difficile d’avoir un emploi à côté, même si certains cursus sont compatibles avec une activité à mi-temps.
Quelles écoles de naturopathie en Bretagne ? Ouverture d’une antenne du CENATHO à Rennes en 2020.
Il existe en Bretagne plusieurs écoles mais seulement 2 affiliées à la FENA (L’Institut Hildegardien et le CENATHO). Le CENATHO existe depuis 1990 à Paris et ouvre une antenne à Rennes en novembre 2020 avec un cursus en semaine sur 3 jours par semaine (et une antenne aussi à Lyon et à Toulouse). Le CENATHO est reconnu pour la qualité de son enseignement (sciences fondamentales, pratique de la consultation, expertise des formateurs…), pour son rayonnement et son réseau très dynamique, et pour sa spécificité holistique. Cette approche globale de la santé inclut ainsi de nombreuses heures de psychologie, de pratiques corporelles et de techniques manuelles.
Formée au CENATHO, Hélène Ferran est aujourd’hui responsable de l’antenne de Rennes. Elle interviendra comme formateurs dans le cursus, au sein d’une équipe de 17 formateurs. Si vous souhaitez des renseignements vous pouvez contacter Hélène Ferran par téléphone ou par mail, et vous pouvez également assister (à distance) à une des soirées d’informations organisées régulièrement.
Prochaines soirées d’information en visioconférence (liens zoom ci-dessous) :
Article écrit par Hélène Ferran et Sébastien Place pour l’Elan Vital