Bien réussir sa reprise alimentaire après un jeûne hydrique

La reprise alimentaire est la dernière étape du jeûne. Sa bonne marche conditionne les bienfaits du jeûne, il est donc important d’y accorder de l’attention et de prévoir d’être disponible pour la réaliser dans les meilleures conditions.

Les points clés de la reprise alimentaire 

S’organiser

  • Prévoir à minima autant de jours de reprise que de jours de jeûne.
  • Planifier sa reprise : éviter les surcharges de travail, les invitations au restaurant… cette période de transition exige d’être particulièrement attentif à la composition de ses repas, et donc de prévoir à l’avance des menus adaptés. 
  • Aborder la reprise alimentaire avec douceur, en se faisant confiance.
  • Réintroduire progressivement les aliments. Commencer par 2 jours de légumes et fruits variés, puis chaque jour introduire une nouvelle catégorie dans l’ordre suivant : féculents, légumineuses, oeufs, produits laitiers, poisson, viande, et enfin en dernier les excitants (thé, café, chocolat…), mais il n’y a aucune obligation bien sûr ! 

A chaque repas pendant la reprise

  • Mastiquer autant que possible, manger lentement et en conscience.
  • Rester à l’écoute de ses sensations digestives (satiété).
  • Attention à la suralimentation, privilégier la frugalité. Il est important de ne pas surcharger le système digestif qui était en pause durant le jeûne.
  • Privilégier les aliments de qualité biologique et éviter les produits ultra-transformés et raffinés. La consommation de sucre ajouté est à proscrire jusqu’à la fin de la reprise. Il est recommandé d’éviter les excès de sel, d’épices (excepté le cumin) et d’aliments acides comme le vinaigre.
  • Privilégier la consommation de pruneaux ou d’abricots secs réhydratés, de graines de lin et de chia. La reprise du transit intestinal est en effet conditionnée par un apport suffisant de fibres.
  • Essayer d’introduire du « vivant » dans son alimentation tout au long de la reprise : graines germées, amandes et graines oléagineuses trempées, jus de légumes, crudités et légumes lacto-fermentés…
  • Consommer des huiles végétales de colza, de lin ou de cameline, riches en acide gras oméga3, en complément de l’huile d’olive. Là aussi, on mise sur la progression, les quantités d’huile devront être réduites notamment les 2 premiers jours, puis modérées au moins jusqu’au milieu de la reprise.

Garder à l’esprit que la reprise alimentaire parfaite n’existe pas et que l’on apprend toujours de ses erreurs.

La mise en place d’un nouvel équilibre de vie après le jeûne.

Jeûner, c’est mettre le système digestif au repos et ainsi permettre au corps de se reposer, se réparer, se nettoyer… Au fil de cette expérience, nous comprenons qu’il est possible de se « nourrir » différemment. « Ce n’est pas le corps qui a faim durant un jeûne, c’est l’âme qui a besoin de se nourrir » nous a transmis le Dr Otto Buchinger. L’approche holistique du jeûne favorise la connexion à nos besoins, à nos ressentis, à nos aspirations profondes, à tout ce qui met davantage de sens dans notre vie. Cela nous amène naturellement à nous mettre en mouvement : lâcher ce qui nous empêche d’évoluer, être en lien plus direct avec notre potentiel vital, s’ancrer dans une démarche positive pour aborder sa vie sous un angle nouveau…

La reprise alimentaire s’inscrit dans la continuité du jeûne. C’est la période idéale pour rester à l’écoute de soi et commencer à changer ses habitudes. C’est aussi un moment privilégié pour repartir sur de nouvelles bases et d’envisager la mise en place d’un nouvel équilibre de vie, celui dont nous avons besoin pour être heureux et en pleine forme. 

Pour garder le cap il est préférable de se fixer 4 ou 5 objectifs qui permettront d’initier ces changements positifs. Pour être atteints, ces objectifs devront être réalistes car il ne sert à rien de mettre la barre trop haute. On pourrait ainsi par exemple se fixer au moins un objectif pour chaque pilier de la santé : 

  • Alimentation : une monodiète tous les mois, ou bien un jour de jeûne intermittent par semaine, ou bien un superaliment par jour … Et bien sûr il est possible de tout cumuler !
  • Activité physique : marche quotidienne, reprise d’une activité plus intense (cardio) 2 fois par semaine, ou bien se fixer un objectif plus exceptionnel comme préparer un trek ou une compétition sportive.
  • Gestion du stress et des émotions : méditation plusieurs fois par semaine, mettre en place un suivi avec un thérapeute, écrire son journal intime… 

La période après le jeûne est une formidable occasion de repenser notre façon de nous nourrir, notre activité physique et la façon de gérer notre stress, pour devenir davantage acteur de notre santé et s’inscrire dans une démarche dynamique et régulière.

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